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Le principe du contradictoire dans les opérations de réception

L’exigence de la contradiction ne nécessite pas la signature formelle du procès-verbal de réception dès lors que la participation aux opérations de réception de celui qui n’a pas signé ne fait pas de doute.

par Camille Dreveaule 1 février 2011

Il est de jurisprudence constante que le caractère contradictoire est une condition de fond de validité de la réception (Chapron, Observations sur la réception des travaux, RDI 1995. 7 ; Civ. 3e, 18 juin 1997, RDI 1997. 588, obs. P. Malinvaud et B. Boubli  ; CAA Nantes, 26 sept. 1991, Min. de l’équipement c. S.A. Joseph Paris, req. n° 90NT00165, RDI 1992. 318, obs. Llorens et Terneyre  ; pour la réception tacite, V. CE 28 déc. 2001, Cie des signaux, req. n° 204245, RDI 2002. 243, obs. F. Moderne ).

Aucun formalisme n’est prescrit (Civ. 3e, 12 juin 1991, AJDI 1992. 450 ; RDI 1992. 80, obs. J.-C. Groslière et C. Saint-Alary-Houin ). Pourtant, des divergences sont apparues dans la jurisprudence de la Cour de cassation sur le point de savoir si le contradictoire impose que le procès-verbal de réception soit signé par le maître de l’ouvrage et l’entrepreneur.

À cette question, la Cour de cassation vient de répondre par la négative dans un arrêt publié au Bulletin (V. déjà en ce sens Civ. 3e, 2 févr. 2005, Constr.-Urb. 2005, n° 62, obs. Pagès de Varennes. ; 4 janv. 2006, Constr.-Urb. 2006, n° 39 ; Versailles, 9 nov. 2009, Constr-Urb. 2010. Chron. 1, obs. Charbonneau), revenant sur deux décisions récentes en sens contraire (Civ. 3e, 13 mars 2007, Constr.-Urb. 2007, n° 99, obs. Pagès de Varenne ; 4 nov. 2008, Constr. Urb. 2009, n° 11, obs. Pagès de Varenne).

En l’espèce, un ouvrage avait été réceptionné sans réserve....

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