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L’enrichissement sans cause est exclu en présence d’un accord verbal

Le bénéficiaire d’un droit d’usage et d’habitation, même verbal, ne peut se faire rembourser le coût des travaux qu’il a effectués sur le fondement de l’enrichissement sans cause.

par S. de La Touannele 13 novembre 2009

L’enrichissement sans cause repose sur un principe essentiel et fondateur du droit selon lequel « nul ne doit s’enrichir au dépens d’autrui ». En dépit de sa dimension essentiellement philosophique et morale, ce principe fortement teinté d’équité a été reconnu par la doctrine et la jurisprudence. C’est d’ailleurs en reconnaissant la valeur obligatoire de l’enrichissement sans cause que la Cour de cassation a expressément fait référence à l’équité pour la première fois (Cass. req. 15 juin 1892, DP 1892.1. 596, S. 1893.1. 281, note Labbé ; C. Albiges, Rép. civ. v° Équité, n°18), avant de fixer progressivement les conditions et les limites de l’action de l’appauvri (V. A.-M. Romani, Rép. civ., v° Enrichissement sans cause, nos 20 s).

L’ouverture de l’action de in rem verso, fondée sur l’enrichissement sans cause, suppose que trois conditions soient remplies : d’abord qu’un patrimoine se soit enrichi au détriment d’un autre, ensuite que l’enrichissement et l’appauvrissement soient l’un et l’autre dépourvus de cause et enfin que l’appauvri ne dispose...

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