Brigade des mineurs. Immersion au cœur de la brigade de protection des mineurs

BPM. Sous ces initiales se dévoile l’une des sept brigades spécialisées de la police parisienne : la brigade de protection des mineurs. Encore assez peu connue jusqu’en 2011, elle s’était retrouvée sur le devant de la scène avec le film de Maïwenn, Polisse. La réalisatrice était parvenue à filmer tout à la fois la monstruosité insoutenable du quotidien des femmes et des hommes de cette brigade, confrontés à la détresse de victimes mineures, et l’humanité attachante de ces policiers, leurs faiblesses comme leur nature. Surtout, Maïwenn avait su montrer combien le groupe constitue un rempart contre l’horreur journalière. Avec ce film, on pouvait se convaincre que l’image était donc un puissant vecteur pour témoigner de cette dure réalité. On en est d’autant plus convaincu à l’occasion de la lecture de l’excellent livre de Raynal Pellicer et Titwane. Eux aussi restituent avec brio ces tranches de vie qui n’en sont plus, ces drames qui ne peuvent plus vraiment s’expliquer, ces confrontations difficiles, presque inimaginables. Polisse pouvait se résumer notamment dans les douloureux cris du jeune Ousmane arraché à sa mère qui avait préféré rester seule plutôt que de le contraindre à une vie dehors. Brigade des mineurs pourrait être illustrée par ce splendide portrait de Grace, une jeune Africaine condamnée à la prostitution en France, et par ses mots qui veulent tout...