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Le « droit à la vie privée » de Salah Abdeslam devant le tribunal administratif

Le tribunal administratif de Versailles a examiné hier le référé-liberté déposé par l’avocat (photo) de Salah Abdeslam, qui demande l’annulation de la décision de la Chancellerie de le filmer 24 heures sur 24 dans sa cellule de Fleury-Mérogis. Réponse le vendredi 15 juillet.

par Julien Mucchiellile 13 juillet 2016

Ils sont arrivés à trois et s’en sont expliqué : « C’est une question de droit pas toute simple et médiatique. » Le juge des référés du tribunal administratif (TA) de Versailles a donc opté pour la collégialité, permise depuis la loi du 20 avril 2016 sur la déontologie et les droits et obligations des fonctionnaires, pour examiner le référé-liberté déposé par Salah Abdeslam contre le ministère de la justice, mis en examen dans le dossier des attentats du 13 novembre et incarcéré à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis depuis le 27 avril.

Le 29 juin dernier, le député Thierry Solère s’est fait le scrupuleux exégète du lieu de détention que l’administration pénitentiaire a mis en place pour le détenu. Il est accompagné par des journalistes du JDD qui publie le récit de la visite le 2 juillet. Posté dans la salle de « vidéoprotection », le parlementaire commente : Salah Abdeslam regarde la télé réalité mais pas l’Euro de foot, se lave les mains, lit le Coran, prie, deux djellabas sont accrochées au mur. Les deux caméras de la cellule permettent d’épier 24 heures sur 24 – en infra rouge la nuit – les moindres faits et gestes du détenu le plus surveillé de France, posté au 4e étage de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, séparé des autres détenus.

Cette surveillance permanente est insupportable, et selon Frank Berton, l’avocat du...

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