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Exonération de l’octroi de mer en cas d’activités de prestations de services

Les activités de restauration au sens large – fast food et commercialisation de boulangerie par une grande surface – ne constituent pas des activités de productions, mais de prestations de service. Elles sont donc exclues de l’octroi de mer lorsqu’elles sont exercées dans les départements d’outre-mer.

par Xavier Delpechle 22 mars 2016

L’octroi de mer constitue une taxe très ancienne (remontant au XVIIIe siècle) spécifique aux départements d’outre-mer, dont doivent s’acquitter les importateurs et les entreprises qui procèdent à des livraisons à titre onéreux de biens produits localement (à l’inverse, les opérations de prestations de services ne sont pas soumises à l’octroi de mer). Elle a fait l’objet de plusieurs aménagements législatifs, en dernier lieu par la loi n° 2015-762 du 29 juin 2015, afin de la rendre compatible avec les exigences du droit communautaire (précisément, cette loi retranscrit la nouvelle décision n° 940/2014/UE du Conseil du 17 décembre 2014 relative au régime de l’octroi de mer dans les régions ultrapériphériques françaises qui reconduit le dispositif jusqu’au 31 décembre 2020 ; sur l’incompatibilité de la législation ancienne avec le droit communautaire, V. Com. 23 sept. 2008, n° 06-20.945, Bull. civ. IV, n° 158 ; D. 2008. 2433, obs. X. Delpech ). Dans les deux affaires soumises à la Cour de cassation, le régime dont il est question est celui issu de la loi n° 2004-639 du 2 juillet 2004. Mais, dans un cas comme dans l’autre, il est question de prestations de services – donc d’activités exclues de l’octroi de mer, l’administration des douanes...

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