Accueil
Le quotidien du droit en ligne
-A+A
Article

Extradition : interrogatoire de la personne réclamée et intervention de l’État requérant à l’audience

En matière d’extradition, les débats devant la chambre de l’instruction s’ouvrent par un interrogatoire de la personne réclamée, lequel doit être mené par les mêmes juges qui participent à l’audience au fond et au prononcé de la décision. Par ailleurs, l’État requérant n’est pas partie à la procédure.

par Mélanie Bombledle 7 mai 2014

L’arrêt rendu le 9 avril 2014 par la chambre criminelle vient rappeler, sinon préciser, certaines solutions déjà retenues en matière d’extradition.

En l’espèce, une chambre de l’instruction a émis un avis favorable à la demande d’extradition d’un individu en exécution d’un mandat d’arrêt émis par les autorités compétentes de l’État d’Ukraine, pour l’exercice de poursuites relatives à des faits de faux. À cet égard, l’intéressé avait comparu devant la chambre de l’instruction, laquelle avait procédé à son interrogatoire et en avait dressé procès-verbal en application des articles 696-13 et 696-15 du code de procédure pénale. Ces dispositions prévoient en effet que la personne réclamée, qu’elle ait déclaré au procureur général consentir ou non à son extradition, doit comparaître devant la chambre de l’instruction, qui constate alors son identité et recueille ses déclarations. À la suite de l’interrogatoire, l’affaire avait été renvoyée à une date ultérieure pour examen au fond. Il s’était cependant avéré que lors des débats et du prononcé de la décision, la chambre de l’instruction avait siégé dans une...

Il vous reste 75% à lire.

Vous êtes abonné(e) ou disposez de codes d'accès :