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Les grands fauves du barreau ou les arcanes de la communication judiciaire

Écrivons-le d’emblée, le titre du livre de Valérie de Senneville et d’Isabelle Horlans est trompeur. Mais concédons aussitôt que cela n’est pas très grave, car le sujet réel de cet ouvrage redoutablement efficace, qui se lit parfois comme un thriller, est inhabituel et passionnant.

par Thibault de Ravel d'Esclaponle 10 février 2016

Ici, point de biographie des grands ténors du barreau. Et c’est tant mieux car ce qu’aura le lecteur en lieu et place, c’est une excellente analyse de la communication judiciaire et, plus précisément, du rapport qu’entretiennent ces « grands fauves du barreau » avec le monde de la presse, laquelle ne se limite plus aujourd’hui aux seuls médias écrits. Ou comment cette communication se transforme en stratégie, à l’heure de l’explosion continue d’informations suscitée par l’avènement des réseaux sociaux : tel est l’objet de ce livre.

Évidemment, il est question de ces grands fauves. « L’avocat, c’est le Verbe. Aujourd’hui c’est aussi l’image », écrivent les deux journalistes. Aujourd’hui, sur ce terrain-là, l’avocat doit également convaincre. Le procès donne naissance non seulement à une arène judiciaire mais également à une arène médiatique. Et même si l’échappée du judiciaire sur le terrain de l’opinion publique n’est pas si récente, il est néanmoins indéniable, comme le remarquent Valérie de Senneville et Isabelle Horlans, que l’époque contemporaine apporte quelque chose de neuf.

Il faut dire que l’on est à l’heure du « live tweet à l’audience » et de l’information en continue. Tweets et retweets sont des moyens de diffusion confinant à l’instantanéité. En 140 signes,...

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