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« Je suis Charlie » n’est pas une marque utilisable à des fins mercantiles

L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) a enregistré ces derniers jours environ cinquante demandes de dépôt de marque « Je suis Charlie ».

par Stéphanie Gasnierle 16 janvier 2015

Cette affluence de demandes concernant le logo créé gratuitement et spontanément par le directeur artistique du magazine Stylist, Joachim Ronvin, démontre que le slogan emblème de l’unité nationale face aux récents attentats terroristes qu’a connus la France est déjà la proie de tentatives d’exploitation mercantile. Le créateur du logo se refuse lui-même à déposer la marque, ce qui n’est pas le cas par exemple de l’auteur d’une demande qui a sollicité le dépôt de la marque « Je suis Charlie » pour la classe de produits « appareils et instruments scientifiques », qui englobe entre autres les balances, les extincteurs et les étuis à lunettes ! De nombreux produits (tee-shirts, autocollants, badges, etc.) affichant le tristement célèbre logo sont également déjà en vente sur les plateformes de vente en ligne. Certaines, comme Ebay et Amazon, se sont engagées à reverser leurs commissions à l’hebdomadaire, quand d’autres ont retiré ces produits de leurs boutiques en ligne.

Pour autant, la marque « Je suis Charlie » n’existera pas. L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) a annoncé dans un communiqué de presse en date du 13 janvier 2015 qu’elle refusera toutes les...

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