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Magistrat sous X

Le nom des magistrats traitant du contentieux terroriste devrait-il être tenu secret pour assurer leur sécurité ? La question se pose aujourd’hui au tribunal de grande instance de Paris qui centralise le contentieux antiterroriste.

par Pierre-Antoine Souchardle 18 janvier 2017

Aucun texte n’interdit de citer le nom d’un président, de ses assesseurs ou d’un procureur lors d’une audience dont les débats sont publics. Même à huis-clos.

Pourtant, depuis plusieurs mois, la présidence du tribunal de grande instance de Paris invite la presse à ne pas donner le patronyme des juges de la 16e chambre correctionnelle. Celle, entre autres, des délits à caractère terroristes.

« Nous avons des enquêtes en cours sur des menaces relativement précises concernant plusieurs magistrats qui ont eu à un moment ou un autre à connaître de dossiers terroristes », indique la présidence du tribunal de grande instance de Paris. « C’est un gentleman’s agreement que nous proposons à la presse », souligne la présidence. Comme ce n’est pas une obligation, elle parie sur « la responsabilité » et la déontologie des journalistes.

Depuis l’assassinat revendiqué par Daesh d’un policier et de son épouse à Magnanville le 13 juin 2016, cette question de l’anonymat a été portée par les policiers. Ceux-ci peuvent désormais, dans le cadre de mise en œuvre de mesures et procédures...

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