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Mise à mort de poussins d’élevage : condamnations du tribunal correctionnel de Brest

Dans cette affaire largement médiatisée concernant un couvoir breton, le tribunal correctionnel de Brest s’est penché sur des méthodes particulièrement cruelles de mise à mort de poussins, au mépris des normes en vigueur, réaffirmant le caractère d’être sensible de ces animaux.

par Thibault de Ravel d'Esclaponle 14 avril 2016

Âmes sensibles, s’abstenir. La lecture du jugement rendu par le tribunal correctionnel de Brest le 8 mars 2016 fait froid dans le dos au regard des méthodes employées par un couvoir breton pour la mise à mort de poussins ne pouvant être retenus pour l’élevage. En une phrase, le tribunal a tout dit, tout résumé, justifiant ainsi sa condamnation : « (…) l’animal est un être sensible dont la nature et les caractéristiques obligent à tenir compte même au sein de la filière de l’agriculture intensive ». Cette filière a sans doute ses nécessités, guidées par un impératif économique, mais elle ne doit en aucun cas conduire à des pratiques d’une telle atrocité qu’est insoutenable le visionnage d’une vidéo filmée en caméra cachée par une association de défense des animaux et ensuite mise en ligne. On ne peut pas tout sacrifier sur l’autel de la rentabilité et de la productivité et certainement pas saper les fondements de ce qui constitue une avancée certaine dans le domaine du droit : la création progressive d’un statut pour l’animal.

Certains poussins, dont les mâles, ne sont pas retenus pour le commerce par la filière avicole. Cette donnée objective, que le droit a pourtant pris en compte en tentant d’encadrer leur mise à mort, a conduit un couvoir à pratiquer des...

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