Accueil
Le quotidien du droit en ligne
-A+A
Article

Les nouvelles activités de l’avocat : « Nous sommes au cœur d’une révolution »

11e édition de Campus, rendez-vous annuel de formation continue des avocats parisiens.

par Anne Portmannle 7 juillet 2017

« Nous sommes passés d’un métier d’art à un métier de services », a lancé l’avocat Benjamin Pitcho, membre du conseil de l’Ordre et de l’Incubateur du barreau de Paris, qui est revenu sur la nécessité pour la profession d’adapter ses modes d’exercice au sein d’un marché concurrentiel1

S’adapter à un marché de services

« Les avocats sont devenus des prestataires de services dotés d’une forte déontologie qui est leur colonne vetébrale», estime l’avocat. Il s’agit donc pour la profession de s’adapter à un marché concurrentiel, au sein duquel il doit trouver sa place, tout en gardant son identité. « Mais impossible d’entrer en concurrence frontale avec les legaltech, nous n’en avons pas les moyens financiers », poursuit-il. Et ce n’est pas le monopole, restreint, selon l’intervenant, conféré à l’avocat qui pourra le protéger de cette concurrence.

Par ailleurs, la poursuite systématique par les Ordres des braconniers du droit, même si elle est dispendieuse et chronophage, lui paraît indispensable pour préserver l’image de la profession d’avocat auprès du public. « C’est un combat à l’efficacité incertaine, mais nous devons le mener », insiste-t-il. Cette lutte n’exclut cependant pas une alliance avec « des partenaires qui savent faire ce que la profession ne sait pas faire », mais les avocats doivent garder la main. La nécessité pour les Ordres d’investir directement dans les nouveaux outils qui apparaissent sur le marché, comme les outils de recherche jurisprudentielle ou de justice prédictive est d’ailleurs prégnante. « Il nous faut instituer des partenariats privilégiés avec ces sociétés pour pouvoir mettre ces outils au service de tous les confrères, avant que cela nous soit facturé à un prix prohibitif à chacun de nos cabinets. C’est une urgence ».

« Accompagner les avocats en levant les freins déontologiques...

Il vous reste 75% à lire.

Vous êtes abonné(e) ou disposez de codes d'accès :