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Place de l’autorité judiciaire dans les institutions : « une crise de confiance »

Les 25 et 26 mai 2016, universitaires, magistrats et parlementaires étaient conviés par la Cour de cassation à réfléchir, discuter et faire des propositions sur « la place de l’autorité judiciaire dans les institutions ». De l’indépendance budgétaire à la responsabilité du Conseil supérieur de la magistrature devant le Parlement, plusieurs propositions sont sorties de ces deux matinées denses en constats et réflexions, étant entendu que la justice ne peut fonctionner de manière satisfaisante sans un budget adéquat.

par Olivier Hielle, journalistele 27 mai 2016

« La justice subit une crise de confiance ». Les mots de Bertrand Louvel, premier président de la Cour de cassation, à l’ouverture de la première journée du colloque « la place de l’autorité judiciaire dans les institutions » ont été repris tout au long des débats et des exposés, jusqu’à l’allocution de clôture du garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, le lendemain, au Sénat. Comme source, cette enquête d’opinion, commandée par le gouvernement à la veille de l’écriture du projet de réforme « Justice du 21e siècle » qui montre que les citoyens français sont particulièrement critiques à l’égard de la justice. 95 % d’entre eux la trouvent trop lente, 60 % la voudraient plus efficace et 90 % trop complexe. Un dernier écueil confirmé par les orateurs eux-mêmes qui ont reconnu la complexité de l’attribution de compétence entre l’ordre judiciaire et l’ordre administratif. « Point positif », selon le garde des Sceaux : une grande majorité estime qu’il n’y a plus de questions à se poser sur l’indépendance de la justice.

Les moyens financiers et...

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