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La préférence nationale, un discours devenu règle selon le Défenseur des droits

Dans un rapport de 305 pages rendu public le 9 mai 2016, le Défenseur des droits pointe les difficultés des étrangers résidant en France à faire valoir leurs droits. De son arrivée en France à l’exercice de ses droits fondamentaux, l’étranger est pénalisé par sa situation. 

par Olivier Hielle, journalistele 10 mai 2016

Les étrangers sont d’abord considérés comme étrangers avant d’être considérés comme personne humaine, parent, mineur isolé ou malade. « Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit », dit la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Si l’on en croit les constatations du Défenseur des droits, cette disposition s’applique de manière diminuée aux étrangers. Le droit autorise des différences de traitement en matière d’entrée, de séjour et d’éloignement. Mais ce n’est pas le cas dans « la plupart des domaines de la vie quotidienne ». Force est de constater que les pratiques illégales sont multiples et concernent, elles, tous les domaines. La préférence nationale, qui consiste à adapter les droits des personnes en fonction de leur nationalité, existe bel et bien en France. C’est en tout cas ce qu’il ressort du rapport du Défenseur des droits rendu le 9 mai 2016, même si le terme n’apparaît pas une seule fois dans les 305 pages du document.

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