Accueil
Le quotidien du droit en ligne
-A+A
Article

Le sort social de l’indemnité transactionnelle versée aux salariés expatriés

Les indemnités versées à l’occasion de la rupture du contrat de travail à l’initiative de l’employeur entrent dans l’assiette des cotisations de sécurité sociale dès lors qu’elles présentent la nature de sommes imposables en application de l’article 80 duodecies du code général des impôts, peu important leur assujettissement effectif à l’impôt sur le revenu.

par Wolfgang Fraissele 28 juillet 2017

La transaction est un contrat écrit dont l’objet est de régler une contestation née ou à naître. Dans ce cadre, l’employeur et le salarié peuvent s’entendre sur le versement d’une indemnité dite transactionnelle. En principe, l’indemnité transactionnelle est exonérée des cotisations de sécurité sociale lorsqu’elle a pour objet de réparer le préjudice né de la perte de l’emploi ou des circonstances de la rupture et pour sa fraction correspondant à l’indemnité de rupture susceptible d’être exonérée. Il revient ainsi aux juges du fond de rechercher, quelle que soit la qualification donnée par les parties, si les sommes allouées à titre d’indemnités transactionnelles et définitives n’englobent pas des éléments de rémunérations soumis à cotisations (V. not. Soc. 30 juin 1994, n° 92-14.952, D. 1996. 42 , obs. X. Prétot ; Dr. soc. 1994. 809, obs. P.-H. Antonmattei ). À ce titre, la renonciation du salarié au versement des indemnités nées du contrat de travail auxquelles a été substitué par l’employeur le versement d’une somme à caractère indemnitaire, n’a aucune incidence sur l’assiette des...

Il vous reste 75% à lire.

Vous êtes abonné(e) ou disposez de codes d'accès :