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Tour de vis généralisé dans le projet de loi de finances pour 2015

« Du sérieux budgétaire mais pas d’austérité », telle est la présentation du projet de loi de finances pour 2015 faite par Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics. Mais, pour respecter ses engagements, le gouvernement met l’État et les collectivités à forte contribution.

par Jean-Marc Pastorle 3 octobre 2014

Le conseil des ministres a examiné, le 1er octobre 2014, le projet de loi de finances (PLF) pour 2015. Celui-ci mise sur un déficit public de 4,3 % et sur une croissance de 1 %, prévision identique à 2014 alors qu’elle ne dépassera finalement pas 0,4 % cette année. Le Haut Conseil des finances publiques juge néanmoins cette estimation de croissance potentielle comme une « hypothèse acceptable » (avis n° HCFP-2014-04, 26 sept. 2014).

La réduction du déficit passe par une baisse des dépenses de l’État de 7,7 milliards d’euros. En ce qui concerne les dépenses de personnel, cette baisse s’appuiera sur la non-revalorisation du point d’indice et sur la suppression de 1 278 postes, principalement au sein des ministères de la défense et des finances. En revanche, 11 601 postes seront créés dont 10 561 dans l’enseignement, 405 pour la police et la gendarmerie et 635 pour le ministère de la justice, dont 35 dans les juridictions administratives.

Certains opérateurs de l’État seront particulièrement touchés (- 713 M€ de concours financiers pour les chambres de commerce et d’industrie, - 175 M€ pour les agences de l’eau). Le gouvernement compte également réduire les dépenses de fonctionnement des ministères civils et pratiquer une politique d’optimisation immobilière, par des opérations de...

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