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Trafic d’influence : l’ex-juge de Béthune relaxé

La 11e chambre du tribunal correctionnel de Béthune a relaxé l’ancien magistrat et ses sept coprévenus, estimant que, s’il existait des éléments, ceux-ci n’étaient pas suffisants pour caractériser un trafic d’influence.

par Julien Mucchiellile 8 septembre 2016

Pierre Pichoff, ancien président de la chambre correctionnelle de Béthune, a été relaxé mercredi 7 septembre par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, du chef de trafic d’influence, pour lesquels il a comparu au mois de juin (v. récit d’audience sur Epris de justice) aux côtés de sept autres prévenus, tous relaxés également. L’ancien juge de 63 ans, absent au délibéré, a néanmoins été condamné à une amende de 4 000 € avec sursis pour des faits de « faux par altération frauduleuse de la vérité dans un écrit ». Le parquet avait requis trois ans de prison ferme et 30 000 € d’amendes à son encontre, et des peines allant de 30 000 € à trois ans ferme pour les sept autres prévenus.

Le président Olivier Géron a détaillé au cours du délibéré, sous le regard attentif de José Lefrère, principal coprévenu, seul présent à cette audience et qui prenait des notes à la barre, les motivations ayant conduit à la relaxe générale pour les faits de trafic d’influence, « au bénéfice du doute ».

Il y avait six « affaires » dans l’affaire. Tout d’abord, Mohamed Z… était soupçonné d’avoir payé le juge Pichoff en échange d’une intervention du magistrat auprès du juge d’application des peines (JAP), qui devait rendre une décision favorable aux frères D…. Le tribunal, s’il considère qu’il est « indiscutable que les relations financières ayant existé entre Pierre Pichoff et Mohamed Z… apparaissent, au minimum, déplacées », s’interroge : « Permettent-elles pour autant de caractériser un...

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