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Vie sexuelle d’un homme politique et liberté d’expression

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) valide l’approche d’une juridiction qui jugeait que les conditions dans lesquelles un premier ministre avait rencontré sa petite amie et la rapidité avec laquelle leur relation s’était développée avaient un intérêt pour le débat public.

par Caroline Fleuriotle 22 janvier 2014

Le jour même où le président de la République, François Hollande, affirmait lors de sa conférence de presse « se retenir » de porter plainte contre Closer pour ses divulgations sur une prétendue relation avec l’actrice Julie Gayet, la CEDH s’est prononcée sur une affaire où la vie sexuelle d’un premier ministre avait été « déballée » dans un livre rédigé par son ex-petite amie.

Il s’agissait du Finlandais Matti Vanhanen qui, à l’époque où il était premier ministre, eut une relation avec une femme pendant neuf mois. Celle-ci publia, alors qu’il était toujours en fonction, un ouvrage autobiographique contenant des passages décrivant la vie sexuelle et des moments intimes du couple. Elle fut condamnée, ainsi que l’éditeur, par les juridictions finlandaises pour violation de la vie privée de l’homme politique et le livre fut retiré de la vente. L’ex-petite amie et l’éditeur y voyaient une violation de la liberté d’expression. Ce que réfute la CEDH, saisie de l’affaire.

Avant de se prononcer en ce sens, la CEDH rappelle les critères utilisés...

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