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Villa Médicis : occupation du domaine public par un concessionnaire

Le juge des référés du tribunal administratif de Paris a rejeté la requête présentée par l’Académie de France à Rome et tendant à obtenir l’expulsion de la société concessionnaire du service de restauration, en ce qu’elle occuperait sans droit ni titre le service public de l’État. La demande est rejetée : l’urgence ne serait pas caractérisée.

par Thibault de Ravel d'Esclaponle 27 juillet 2017

La Villa Médicis est certainement l’un des domaines les plus fertiles à l’éclosion intellectuelle et artistique, ses jardins favorisant l’imagination de Fragonard et de Berlioz, parmi les illustres pensionnaires de l’Académie de France à Rome, hébergée par ce splendide Palais du Mont Pincio. Plus prosaïquement, en plus d’être le territoire d’artistes et de lettrés en quête d’inspiration, elle appartient au domaine public. C’est une donnée à laquelle n’aurait guère attaché d’importance le cardinal Giovanni Ricci di Montepulciano, le premier bâtisseur du lieu, mais la circonstance était déterminante du litige qui s’est déroulé devant le tribunal administratif de Paris, et dans lequel une ordonnance vient d’être rendue dans le cadre d’un « référé-utile » de l’article L. 521-3 du code de la justice administrative. En effet, on sait que, selon cette disposition, « en cas d’urgence et sur simple requête qui sera recevable même en l’absence de décision administrative préalable, le juge des référés peut ordonner toutes autres mesures utiles sans faire obstacle à l’exécution d’aucune décision administrative ».

C’est à l’occasion d’un litige opposant l’antique institution, logée ici depuis Napoléon, au concessionnaire du service de la restauration des lieux, que...

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