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Le Yin et l’Obiang : la défense plaide la relaxe, décision le 27 octobre

Les trois avocats de Teodoro Nguema Obiang Mangue, vice-président de Guinée équatoriale, ont plaidé jeudi la relaxe de leur client, jugé par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des « biens mal acquis ». Mercredi, le ministère public a requis trois ans d’emprisonnement, 30 millions d’amende et la confiscation des biens saisis en France. Il encourt jusqu’à dix ans d’emprisonnement.

par Pierre-Antoine Souchardle 7 juillet 2017

Ce fut une défense en trois temps. Pas forcément sur le rythme d’une valse. Plutôt celui du marteau-pilon écrasant la procédure. Mais avec finesse. Le tribunal, ont expliqué les trois avocats, n’a aucune base légale ni factuelle pour condamner le prévenu. Juste « un concert continu d’opprobre, de calomnies et d’injures », de « diabolisation », a lancé Me Emmanuel Marsigny.

La justice française reproche à Teodoro Nguema Obiang Mangue d’avoir blanchi en France le produit d’infractions commises en Guinée équatoriale : abus de biens sociaux, abus de confiance, corruption et détournements de fonds publics. Il aurait blanchi, selon l’accusation, investi, selon la défense, plus de 150 millions d’euros en France entre 1997 et 2011.

Si les actes de blanchiment doivent avoir été accomplis de manière dissimulée, alors Teodoro Obiang est « le blanchisseur le plus ingénu », raille Me Thierry Marembert. Tous ses investissements sont non contestés, fait dans la « transparence la plus totale ». Dans ce dossier, « pas de Panama Papers, pas de société offshore », relève Me Marsigny.

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