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Interview

Fusion avocats-avoués : 812 salariés licenciés

Au 1er janvier 2012, la profession d’avoué sera supprimée. Licenciements, craintes, défis à relever… Jean-Michel Divisia, nouveau et dernier président de la Chambre nationale des avoués, évoque cette difficile période transitoire.

le 22 novembre 2011

La rédaction – Combien d’avoués ont choisi de devenir avocats et comment se projettent ceux y renonçant ?

Jean-Michel Divisia – Environ deux tiers des avoués deviendront avocats et un tiers partira à la retraite de manière anticipée ou non. A la marge, quelques-uns ont sollicité leur intégration dans la magistrature. Des passerelles ont été mises en place vers les professions de notaire, commissaire-priseur judiciaire, administrateur judiciaire etc. mais les avoués n’ont pas été très intéressés.

La rédaction – Êtes-vous optimiste quant à l’avenir des avoués, futurs avocats ?

Jean-Michel Divisia – Pendant une ou deux années, ils vont essayer de s’implanter. Mais je crains qu’il y ait beaucoup de désillusions entraînant des désistements a posteriori. Et ce pour plusieurs raisons : ils vont devoir se constituer un cabinet d’avocat, une clientèle etc. et cela ne se fait pas en un ou deux ans, c’est beaucoup plus long. Il faut que le bouche-à-oreille marche, se faire connaître… Ce défi de reconnaissance dérange certains avoués qui vivent très mal cette situation. D’autres le...

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Jean-Michel Divisia

Président de la Chambre nationale des avoués depuis le 9 septembre 2011, Jean-Michel Divisia est avoué à la cour d’appel de Montpellier depuis vingt-quatre ans.