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Interview

« Pour moi, le meilleur avocat est peut-être la mère »

Dans son roman La nuit commencera, l’avocat Thierry Illouz donne la parole à une mère dont le jeune fils est condamné pour meurtre. L’occasion d’évoquer, avec lui, le rôle des témoins de personnalité et leurs difficultés lors des procès d’assises.

le 6 octobre 2015

La rédaction : Dans votre roman, on suit la mère d’un jeune homme accusé de meurtre, pendant le procès d’assises. Pourquoi avoir choisi ce thème ?

Thierry Illouz : L’univers des assises, du pénal m’a beaucoup occupé. Le fait, aujourd’hui, d’être moins impliqué dans ce domaine m’a libéré pour écrire. L’idée était de choisir un point de vue différent de ce à quoi on est habitué : suivre pendant et en dehors du procès la mère d’un accusé. Tous les accusés, les prévenus ont des mères. C’est une évidence qui n’apparaît pas trop dans l’image que l’on a d’eux. Je me demande si la question de la justice ne passe pas par le regard de cette mère. Le danger est de réduire le procès à la question des actes. C’est un homme que l’on juge et parfois on l’oublie. Pour moi, le meilleur avocat est peut-être la mère. Elle dit une vérité.

La rédaction : Dans votre roman, cette mère a l’impression de ne pas avoir trouvé les mots pour défendre son fils. Elle jalousera même l’avocat...

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Thierry Illouz

Thierry Illouz est avocat depuis 1986. Il est également romancier, auteur de pièces de théâtre (lire notre article) et de chansons.