Accueil
Le quotidien du droit en ligne
-A+A
Article

Obligations de livraison conforme et de garantie décennale du vendeur

La réception des travaux prononcée sans réserve par le vendeur en l’état futur d’achèvement est sans effet sur son obligation de livrer un ouvrage conforme, nonobstant la participation des acquéreurs à cette réception. Il est tenu de la garantie décennale du constructeur et des désordres commis par l’entreprise qui a fait les travaux de réfection.

par F. Garciale 4 octobre 2010

Situation fréquente, une SCI fait édifier un groupe d’immeubles et procède à une vente par lots en état futur d’achèvement (VEFA). En présence de divers désordres et non-conformités, le syndicat des copropriétaires assigne la société civile immobilière (SCI).

L’arrêt du 8 septembre 2010 répond à plusieurs interrogations dont les plus importantes sont : celle de la portée de la réception dans une configuration particulière puisque les acquéreurs étaient présents lors de cette opération ; celle de savoir si le vendeur en l’état futur d’achèvement peut se départir de la garantie décennale en présence de désordres dont il prétend qu’ils ne lui sont pas imputables. Les autres points de la décision s’inscrivent dans une position pour le moins classique. Ils touchent aux servitudes (qui s’éteignent pour non-usage seulement s’il est trentenaire - art. 706 c. civ.), à l’absence factuelle de non-conformité et à la règle en vertu de laquelle la responsabilité du constructeur en présence de désordres dits « intermédiaires » - application du régime de droit commun - ne peut être engagée qu’en cas de faute prouvée (pour quelques illustrations récentes, V. Civ. 3e, 4 juin 2009, Bull. civ. III, n° 130 ; RDI 2009. 474, obs. Tournafond ; D. 2009. AJ 1611  ; Constr.-Urb. 2009,...

Il vous reste 75% à lire.

Vous êtes abonné(e) ou disposez de codes d'accès :