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Retrait de l’agrément d’une compagnie d’assurance : le sort des « primes en cours »

Lorsque la liquidation est consécutive au retrait d’agrément d’un assureur, l’exception de compensation entre des dettes connexes qu’autorise l’article L. 622-7 du code de commerce n’est opposable que pour les cotisations et primes échues pendant le délai de quarante jours séparant le prononcé de ce retrait d’agrément et la résiliation consécutive du contrat d’assurance.

par Thibault de Ravel d'Esclaponle 20 juin 2013

La liquidation d’une entreprise d’assurance, à la suite du retrait de son agrément administratif, n’est pas simple. Parce qu’il faut compter avec des contrats s’étirant, par nature, dans le temps, et parce que s’ensuit naturellement une liquidation judiciaire, il est indispensable de bien distinguer entre les divers dates de retrait, d’échéances et de résiliation. L’application de certains mécanismes des procédures collectives en dépendra. Cette décision de la première chambre civile du 29 mai 2013, illustre de ce que les rapports entre droit des assurances et droit des entreprises en difficulté doivent être éclaircis dans cette situation bien particulière de la défaillance d’une compagnie à la suite d’un retrait.

Un très bref rappel des faits est nécessaire ici pour mettre en lumière l’apport de cette décision technique mais importante. Par l’intermédiaire d’un courtier, une police d’assurance est souscrite le 9 décembre 2004, renouvelable par tacite reconduction. La prime correspondant à la période allant du 9 décembre 2006 au 8 juin...

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