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Droit de préemption urbain et lutte contre l’insalubrité

Si la lutte contre l’insalubrité peut justifier l’exercice du droit de préemption urbain, il n’en est pas de même de la démolition d’un bâtiment, sa dépollution ou de la volonté de restructurer des parcelles.

par A. Vincentle 15 mai 2009

Dans cette décision du 6 mai 2009, le Conseil d’État vient apporter une précision bienvenue sur l’une des hypothèses prévues par le législateur pour permettre aux collectivités titulaires du droit de préemption urbain d’y recourir : celle de la lutte contre l’insalubrité (V. art. L. 210-1 et L. 300-1 c. urb.). Cet arrêt est d’autant plus intéressant que les décisions rendues dans ce domaine sont peu nombreuses et la lutte contre les poches d’insalubrité rendue plus urgente par la pénurie actuelle de logements.

Les objets des droits de préemption sont définis à l’article L. 210-1 du code de l’urbanisme faisant référence aux « actions ou opérations » d’aménagement définies à l’article L. 300-1 du même code (V. sur la question, Jacquot et Priet, Droit de l’urbanisme, 6e éd., Dalloz, coll. « Précis » Dalloz, 2008, nos 444 s. ; AJDA 2008. 734, étude Vandermeeren ). Parmi les objets assignés à celles-ci figure « la lutte contre l’insalubrité ». Le...

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