Accueil
Le quotidien du droit en ligne
-A+A
Article

Lettre d’intention : faire en sorte = obligation de résultat

La lettre d’intention en vertu de laquelle le souscripteur s’engage à faire en sorte que l’emprunteur respecte ses propres engagements envers la banque – en s’engageant notamment à lui donner les sommes pour qu’elles soient affectées au remboursement de l’emprunt et également à veiller à la bonne utilisation des sommes prêtées – est une obligation de faire qui s’analyse en une obligation de résultat.

par X. Delpechle 25 mai 2011

Pour la Cour de cassation, la société mère, qui souscrit, au profit d’un établissement de crédit qui a prêté de l’argent à sa filiale, une lettre d’intention en vertu de laquelle elle s’engage à faire en sorte que la filiale respecte ses propres engagements envers l’établissement – en s’engageant notamment à lui donner les sommes pour qu’elles soient affectées au remboursement de l’emprunt et également à veiller à la bonne utilisation des sommes prêtées – a contracté une obligation de faire qui s’analyse en une obligation de résultat. La filiale, mise en redressement judiciaire, n’ayant pu faire face à ses engagements, la société mère est logiquement condamnée à payer à la banque des dommages-intérêts – terme expressément utilisé par la cour d’appel et qui est la manifestation de l’appartenance de la lettre d’intention à la catégorie des « garanties indemnitaires » (P. Simler et P. Delebecque, Droit civil. Les...

Il vous reste 75% à lire.

Vous êtes abonné(e) ou disposez de codes d'accès :