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Principe de légalité criminelle et définition réglementaire des stupéfiants

Non-lieu à renvoi de la question prioritaire de constitutionnalité : « Les articles 222-37 et 222-41 du code pénal, ainsi que l’article L. 5132-7 du code de la santé publique, en ne définissant pas la notion de stupéfiant, sont-ils conformes à l’article 34 de la Constitution qui exige que la loi détermine les crimes et les peines qui leurs sont applicables ? »

par M. Lénale 20 juillet 2011

Tandis que le débat politique sur la légalisation du cannabis semble actuellement trouver une certaine audience, il semblait intéressant, à l’occasion d’un arrêt – assez ancien pour ces pages il est vrai – de la chambre criminelle refusant la transmission au Conseil constitutionnel d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), de s’interroger sur la définition légale des stupéfiants ou, plus précisément, sur l’absence de toute définition des stupéfiants par la loi stricto sensu. Dans cette affaire, le prévenu avait été condamné par les juges du fond à douze mois d’emprisonnement, dont six mois avec sursis, et à une amende de 10 000 € pour avoir, en récidive, fait pousser une trentaine de plants de cannabis sur sa propriété, pour en faire une consommation personnelle et pour en faire « profiter son entourage ». Il souleva à cette occasion une QPC rédigée comme suit : « Les articles 222-37 et 222-41 du code pénal,...

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