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Quand un comparateur comparaît

Dans le cas d’un site web qui ne met pas à jour en temps réel les prix, n’indique pas les périodes de validité des offres, omet les frais de port, etc., les juges doivent vérifier si ces insuffisances sont susceptibles d’altérer de manière substantielle le comportement économique de l’internaute avant d’appliquer les articles L. 120-1 et L. 121-1 du code de la consommation.

par C. Manarale 20 décembre 2011

« Vous aurez la possibilité d’examiner, de comparer et souvent de faire modifier tous les articles disponibles dans le monde […]. Nous allons vivre dans un monde nouveau : basse friction, frais généraux peu élevés, information pléthorique et opérations peu coûteuses. Le paradis de l’acheteur ! ». Cette virtuelle terre promise annoncée par Bill Gates (La route du futur, Laffont, 1995, p. 197) verra-t-elle vraiment le jour ? En attendant, il existe sur internet des outils électroniques de comparaison de produits et de prix… et des personnes déçues par leur utilisation. C’est le cas de la société Concurrence, qui fut un temps cocontractante de la société Kelkoo. Cette dernière propose aux internautes de chercher et comparer les produits ou services de commerçants électroniques. Les marchands ainsi référencés rémunèrent ce comparateur en fonction du trafic qu’il leur apporte, ce volume étant calculé par le nombre de clics sur les liens affichés sur son site. Contestant les conditions dans lesquelles les factures présentées par Kelkoo avaient été établies, la...

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