- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Abus de confiance : prescription, détournement et dommage direct
Abus de confiance : prescription, détournement et dommage direct
Le point de départ du délai de prescription de l’abus de confiance court à compter de sa découverte.
par Sébastien Fucinile 8 janvier 2014

En matière d’abus de confiance, la chambre criminelle rend une abondante jurisprudence tendant à en préciser et à en élargir les contours. Ainsi, par un arrêt du 11 décembre 2013, elle se prononce tout à la fois sur le point de départ du délai de prescription de cette infraction, sur la qualification du détournement constitutif d’un abus de confiance ainsi que sur la nature du préjudice direct et personnel qui peut en résulter.
Le prévenu, mandataire d’une société d’assurances, a détourné des contrats de capitalisation qui lui avaient été remis par des clients pour en assurer la gestion. Ces faits se sont déroulés, concernant un des clients, entre 1994 et 2004 et une plainte n’a été déposée qu’en décembre 2004. S’agissant d’un délit, la question de la prescription de l’action publique se posait quant aux faits antérieurs de plus de trois ans à la mise en mouvement de l’action publique. La chambre criminelle a approuvé la cour d’appel pour avoir dit l’ensemble des faits non prescrits, dès lors que les détournements au préjudice de la victime n’ont été découverts qu’à l’occasion d’un contrôle effectué par les services de la société d’assurances en octobre 2004. Conformément à la jurisprudence constante en la matière, le délai de prescription en matière d’abus de confiance ne commence à courir qu’à partir du moment où l’infraction « est apparue et a pu être constatée dans des conditions permettant l’exercice de l’action publique » (Crim. 16 mars 1970, Bull. crim. n° 104 ; 3 janv. 1985, Bull. crim. n° 5 ; 30 nov. 1993, RSC 1994. 764, obs. R. Ottenhof ). En l’espèce, le prévenu soutenait que la victime avait pu avoir préalablement connaissance des faits lorsqu’il recevait les avis de vente des titres détournés. Mais, comme le relève très justement la cour d’appel, ces ventes pouvaient être perçues comme des opérations de placement telles que prévues par le contrat et elles ne pouvaient, en tout état de cause, qu’éveiller un soupçon. La chambre criminelle a déjà pu affirmer que le délai de prescription des infractions clandestines ne commence à courir qu’au...
Sur le même thème
-
La retenue douanière, oui mais à quelles conditions ?
-
Absence de droit à indemnisation de la nouvelle propriétaire d’un immeuble endommagé par un incendie volontaire
-
Champ d’application de la déclaration de soupçon : le blanchiment de certaines infractions, ou plus ?
-
Contrôle de l’exercice de la liberté d’expression : deux nouvelles illustrations en matière de discrimination et de recel et dégradations
-
Circulaire de politique pénale générale : narcotrafic et violences contre les personnes
-
Extorsion : caractérisation de l’infraction sans valeur d’engagement du document signé
-
Précisions sur le fait de participer « sciemment » à un groupement violent
-
Conformité constitutionnelle de la limitation de l’action civile des associations de lutte contre les discriminations sexuelles et sexistes
-
Danske Bank : une nouvelle CJIP conclue pour des faits de blanchiment de fraude fiscale
-
Recel et non-justification de ressources : deux infractions exclusives ?