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Assises à Versailles : l’ancien avocat, Nadia et l’Ordre de Chartres

Sydney Amiel comparaît, depuis mardi 6 juin, devant les assises des Yvelines, à Versailles pour viol et atteintes sexuelles sur cinq femmes, entre 2003 et 2010.

par Marine Babonneaule 9 juin 2017

Sydney Amiel prend des notes. Des tas de notes. Lorsqu’un témoin parle, il nie de la tête invariablement et souffle quelques mots à son avocat. Hier, à la fin de la troisième journée d’audience, l’ancien avocat chartrain jugé pour viol et atteintes sexuelles était trop fatigué pour répondre à Nadia, la jeune femme qui, la première, a déposé plainte contre lui. Suivront une trentaine de témoignages de femmes et quatre nouvelles parties civiles (v. Dalloz actualité, 7 juin 2016, art. M. Babonneau isset(node/185279) ? node/185279 : NULL, 'fragment' => isset() ? : NULL, 'absolute' => )) .'"'>185279). Nadia va s’avérer être une redoutable adversaire. À la barre, on ne voit d’elle que son épaisse chevelure sombre. « Nous sommes en 2008, je suis recrutée par mon employeur en CDD pour la création d’un service de ressources humaines qui doit aboutir à la création d’un poste plus important. Lorsque j’arrive à Chartres [depuis Agen, ndlr], j’avais quelques économies (…) Mais un mois et demi après, je suis licenciée d’une manière assez violente ». Nadia cherche « la personne susceptible de réparer cela », un avocat donc, qui voudra bien être rémunéré à l’aide juridictionnelle. On lui donne plusieurs noms mais c’est en voyant « un article assez élogieux » sur Sydney Amiel dans L’Echo républicain qu’elle le choisit. Il défendait la CGT, « les sans voix », explique la jeune femme. « La photo me touche beaucoup. On a l’impression qu’il les considère comme des êtres humains ».

Un premier rendez-vous est pris. Sydney Amiel accepte de la défendre, Nadia est « flattée qu’un avocat comme lui » la défende. Et puis, un jour, elle croise son voisin et lui raconte ses mésaventures. Heureusement, elle a un bon avocat. « Il me regarde et me dit :...

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