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Les Barreaux européens apportent leur soutien à la défense de l’État de droit aux États-Unis

Le Conseil des Barreaux européens a publié une déclaration de soutien à l’American Bar Association face aux violations du principe de l’indépendance juridique et aux menaces dont font l’objet des avocats et des juges de la part de l’administration Trump.

par Miren Lartigue, Journalistele 8 avril 2025

« Le Conseil des Barreaux européens réaffirme son soutien inébranlable envers les efforts de l’American Bar Association à soutenir les principes fondamentaux de l’indépendance du pouvoir judiciaire, de l’état de droit, et du droit à une représentation juridique sans interférence ou intimidation ». C’est en ces termes que, dans une déclaration adoptée le 4 avril dernier, le Conseil des Barreaux européens (CCBE), qui représente les barreaux de quarante-cinq pays, a choisi d’exprimer son soutien à l’American Bar Association (ABA), la plus grande association de professionnels du droit.

Le jour-même de la publication de ce communiqué, le président de l’ABA, William R. Bay, a eu un échange avec les membres du CCBE réunis en assemblée générale. « C’est la première fois que le barreau américain demande le soutien des barreaux européens pour défendre l’État de droit aux États-Unis, ce n’était jamais arrivé, même sous la première présidence Trump », commente Laurent Pettiti, président de la Délégation des Barreaux de France à Bruxelles et membre de la délégation française au CCBE. Les deux grandes organisations sont convenues de rester en contact, « ce qui n’était jamais arrivé auparavant ». Le président du CCBE, Thierry Wickers, a prévu de se rendre au prochain congrès annuel de l’ABA, cet été.

Offensive contre le personnel de la Cour pénale internationale

Cette manifestation de soutien à l’ABA vient répondre aux atteintes à l’État de droit observées depuis l’arrivée du président américain, Donald Trump, à la Maison blanche. Le 6 février, ce dernier a tout d’abord signé un décret prévoyant des sanctions – suspension du droit d’entrée sur le territoire des États-Unis, gel des avoirs détenus aux États-Unis – à l’encontre du personnel de la Cour pénale internationale et aux membres de leur famille. Dans une déclaration publiée le 7 février, les États parties au statut de Rome ont dénoncé cette mesure qui constitue, selon eux, une atteinte « à l’État de droit international », et réaffirmé leur soutien à la Cour pénale...

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