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Comment le bureau d’aide aux victimes de Paris traque les logiciels espions

L’outil de détection Deloge est testé depuis neuf mois au bureau d’aide aux victimes du tribunal judiciaire de Paris. Même s’il n’a pas encore réussi à détecter de logiciel espion, c’est une ressource supplémentaire pour lutter contre les violences faites aux femmes.

par Gabriel Thierry, journalistele 20 avril 2023

La tablette est précieusement rangée dans l’un des tiroirs du bureau d’aide aux victimes du tribunal judiciaire de Paris. Cela fait neuf mois que l’outil Deloge (pour « Détection logiciel espion »), mise en place par le parquet de Paris, est testée ici. Il doit permettre de détecter la trace de stalkerwares, ces applications malveillantes qui suivent à la trace l’activité numérique d’une personne.

Pour savoir si son téléphone a été infecté par un tel logiciel, il suffit d’envoyer un SMS, de se connecter au réseau Wifi proposé par la tablette et d’attendre plusieurs minutes la fin de l’analyse. L’outil de détection est basé sur les travaux d’un expert en sécurité informatique qui avait mis au point TinyCheck. Cette solution sous licence libre lancée en 2021 vise à faciliter la détection sur smartphone de logiciels espions. En générant un réseau Wifi temporaire, l’application scrute ainsi l’activité du téléphone en cherchant des traces laissées par des oreilles indiscrètes.

Ce genre de logiciels malveillants est utilisé par des agresseurs, dans des affaires de violences conjugales, pour espionner leurs victimes. « Il existe une longue liste d’entreprises vendant ce type d’applications pour quelques dizaines d’euros par mois, souvent officiellement pour surveiller ses...

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