- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Institution administrative
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Toute la matière
- > Assurance
- > Banque - Crédit
- > Commerce électronique
- > Compliance
- > Concurrence - Distribution
- > Consommation
- > Contrat - Responsabilité
- > Entreprise en difficulté
- > Fiscalité
- > Fonds de commerce et commerçants
- > Propriété intellectuelle
- > Société et marché financier
- > Sûretés et garantie
- > Transport
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Loi et traité
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Profession juridique et judiciaire
- > Responsabilité
- > Société et association
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Toute la matière
- > Bien - Propriété
- > Citoyenneté - Nationalité - Étranger
- > Contrat et obligations - Responsabilité
- > Convention - Traité - Acte
- > Droit économique
- > Droit public
- > Environnement - Agriculture
- > Famille - Personne
- > Pénal
- > Principes - Généralités
- > Procédure
- > Propriété intellectuelle
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Propriété intellectuelle
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Etrangers
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- Avocat
Une plaidoirie doit-elle rester dans le prétoire ? Les paroles – simples, subtiles, protestataires – s’envolent. Vers les allégories des vieux tribunaux ou les faux-plafonds des nouveaux édifices. Elles se gravent dans la mémoire de celles et ceux qui ont entendu l’avocat tenter de plier l’auditoire à son opinion.
par Pierre-Antoine Souchardle 17 septembre 2018
Rares sont les occasions où le procès est filmé. Cela donnerait pourtant au plus grand nombre, surtout à ceux qui parlent sans savoir, l’occasion de comprendre les enjeux d’une audience, d’appréhender le travail des avocats et des magistrats.
Mais bon, il ne faudrait quand même pas encombrer les étagères de la place Vendôme d’enregistrements présentant un intérêt pour la constitution d’archives historiques de la justice.
La parole est un sport de combat, affirmait le bâtonnier Jacques Charpentier. Alors, lorsqu’un acteur interprète de grandes plaidoiries, faut-il y aller ?
Sur les planches du Théâtre Antoine, Richard Berry joue Plaidoiries. Un spectacle mis en scène par Éric Théobald, d’après Les grandes plaidoiries des ténors du barreau (Mareuil Éditions) du journaliste Matthieu Aron.
L’acteur relève le pari de faire revivre cinq plaidoiries. Cinq affaires emblématiques de ces cinquante dernières années. Dans l’ordre.
-
l’infanticide (2009) : Henri Leclerc défendant Véronique Courjault, accusée d’avoir tué ses trois nouveau-nés ;
-
le crime contre l’humanité (1998) : Michel Zaoui partie civile au procès de Maurice Papon, ancien haut fonctionnaire de Vichy ;
-
la peine de mort (1976) : Paul Lombard tentant de sauver la tête de Christian Ranucci ;
-
le procès de la police (2011) : Jean-Pierre Mignard représentant les familles de Zyed Benna et Bouna Traoré, morts électrocutés dans un transformateur à Clichy-sous-Bois ;
- le droit à l’avortement (1972) : Gisèle Halimi en défense de Michèle Chevalier, poursuivie pour avoir aidé sa fille, victime de viol, à avorter.
La mise en scène est sobre. Un banc avec des dossiers. Deux pupitres, une robe d’avocat que l’acteur enfile une fois sur scène. En guise de préambule, un rappel de l’affaire projeté sur écran. Si le spectateur se transforme progressivement en juge ou juré, nul signe dans la salle de la tension qui règne à l’audience lorsque l’avocat se lève pour porter la voix de ceux qu’il défend ou représente.
Richard Berry commence par la figure tutélaire du barreau, Henri Leclerc, présent le soir de la première, comme Gisèle Halimi et bon nombre de membres du barreau.
Richard Berry n’est pas Henri Leclerc, Michel Zaoui, ni Paul Lombard ou Jean-Pierre Mignard. Encore moins Gisèle Halimi. Il reprend leurs mots. La présence, la voix, la prestance ne font pas d’un acteur un avocat. C’est un bon comédien. Or l’avocat n’est pas forcément un comédien. L’avocat porte la liberté d’un homme, le comédien un texte.
Le professionnel des palais de justice ne trouvera peut-être pas son compte en allant voir cette pièce. Le profane, lui, se laissera porter par ces cinq plaidoiries, par la force de ces mots, par cet art oratoire qui n’est tant convaincant que lorsqu’il est simple et juste.
Quarante-cinq ans séparent la plaidoirie de Gisèle Halimi de l’affaire Weinstein. Aujourd’hui, cette plaidoirie n’a rien perdu de son acuité, de son intelligence, de sa justesse. Même prononcée par un homme.
Sur le même thème
-
Absence de violation automatique de la Convention européenne des droits de l’homme pour la mise à exécution d’une mesure de renvoi vers la Russie
-
MAE et statut de réfugié : une entorse à la présomption de respect des droits fondamentaux entre États membres ?
-
CEDH : la France n’a pas méconnu la liberté d’expression de Tariq Ramadan
-
Quand le principe ne bis in idem succombe en présence d’un classement sans suite
-
L’excuse de bonne foi ne peut faire l’objet d’une interprétation trop stricte face à des allégations d’agression sexuelle
-
Mandat d’arrêt européen : mode d’emploi de la remise d’une mère avec des enfants en bas âge
-
Le changement de nature du motif de refus d’exécution du mandat d’arrêt européen réfuté par la Cour de justice
-
Décision de gel d’un meuble corporel : alignement sur le régime applicable à une saisie « interne »
-
Parquet européen : étendue du contrôle d’une mesure d’enquête transfrontière
-
Mutation d’une peine de prison en une peine de travaux d’intérêt général : exposition de la victime à un traitement inhumain et dégradant