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Conjoncture immobilière : derniers chiffres

Dans leur dernière note de conjoncture, les Notaires de France confirment le dynamisme du marché et la tendance des prix à la hausse. Ils font pas ailleurs le point sur le comportement des étrangers non-résidents face à l’achat immobilier.

par Julie Palayerle 21 janvier 2020

Confirmation du dynamisme annuel

Comme précédemment évoqué (Conférence de presse, 10 déc. 2019, Dalloz actualité, 6 janv. 2020, obs. J. Palayer isset(node/198601) ? node/198601 : NULL, 'fragment' => isset() ? : NULL, 'absolute' => )) .'"'>198601), l’année 2019 a atteint des sommets en matière de transactions immobilières. Cette tendance s’est confirmée : le nombre de transactions a atteint 1 063 000 au 30 octobre 2019. Ce dynamisme est notamment porté par les villes du Grand Ouest et s’explique par les faibles taux d’intérêt (dont une hausse significative n’est pas attendue en 2020) et la forte confiance des ménages dans la « valeur refuge » que constitue la pierre.

Si la fin de l’année 2019 est restée soutenue en matière d’activités immobilières, le mois de décembre traduit une baisse de rentrée des dossiers dans les offices notariaux. Celle-ci s’expliquant notamment par les importants mouvements sociaux qu’a connu le pays depuis le 5 décembre 2019.

À noter que, contrairement à l’immobilier ancien, le neuf connaît une réelle baisse des mises en vente au troisième trimestre 2019 (- 20 % par rapport à la même période en 2018). Celle-ci peut notamment s’expliquer par la conjoncture préélectorale qui ne favorise pas la délivrance de permis de construire. De facto, la demande risque de se reporter sur l’immobilier ancien et soutenir les prix voire alimenter leur hausse.

Tendance à la hausse des prix

La conclusion d’avant-contrats permet aux Notaires de France d’apercevoir les tendances du début de l’année 2020. La hausse des prix se confirmerait a minima jusqu’en janvier 2020 : une accélération de la hausse du prix des maisons + 3,8% pour les maisons anciennes et une hausse stable de + 5,8% pour les appartements anciens).

- Île-de-France. À Paris comme en Petit Couronne, alors que les prix des appartements repartiraient à la hausse, également jusqu’au moins janvier 2020, les prix des maisons franciliennes resteraient stables (310 500 € en janvier 2019 contre 311 400 € en janvier 2020).

- Province. Concernant les appartements, une hausse des prix est attendue jusqu’en janvier 2020 dans toutes les grandes villes de Province avec quelques disparités (+ 11 % à Caen, mais seulement + 3 % à Villeurbanne). Quant aux maisons, certaines villes jusqu’alors stables ou en baisse devraient repartir à la hausse à l’instar de Saint-Nazaire (+ 12 %). Dans d’autres villes, une hausse des prix à deux chiffres est attendue (Angers, Toulouse et Lyon) contrairement à Bordeaux où la hausse des prix s’assagit.

Focus sur les étrangers non-résidents

Couplant les critères de résidence et d’extranéité, les Notaires de France ont constaté plusieurs évolutions sur la période 2008-2018 :

  • la part des acquéreurs étrangers non-résidents en France métropolitaine a progressivement diminué pour atteindre 1,7 % en 2018 (la part variant beaucoup selon les régions) ;
  • quant aux vendeurs, si la part des étrangers non-résidents n’a pas beaucoup évolué en province, elle a légèrement progressé en Île-de-France ;
  • les prix des biens acquis par les non résidents n’ont pas évolué de la même manière que ceux acquis par les résidents (par exemple : en province, stabilité du prix de vente médian des biens acquis pour les résidents mais diminution d’environ 10 % pour les non résidents) ;
  • le budget d’acquisition entre français résidents et étrangers non résidents diffère beaucoup selon la localisation du bien : si par exemple dans le Massif central les prix des biens sont plus importants lorsqu’ils sont acquis par des Français résidents, dans les Alples, les biens achetés sont plus chers lorsqu’ils sont acquis par les étrangers non résidents. L’exemple le plus significatif étant celui de la Provence-Côte d’Azur-Corse où les maisons anciennes sont achetées 1,8 fois plus cher par les étrangers non-résidents.