- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Devoir de vigilance : adoption de la directive par le Parlement européen
Devoir de vigilance : adoption de la directive par le Parlement européen
Après des semaines de feuilletons rythmées par de nombreux rebondissements, la directive sur la diligence raisonnable en matière de durabilité des entreprises (ci-après CSDDD), a été finalement adoptée par le Parlement européen le mercredi 24 avril 2024. Le texte avait suscité de nombreuses controverses entre les États européens, le Comité des représentants permanents de l’Union européenne (COREPER) n’étant parvenu à un accord que le 15 mars dernier après de multiples reports. La directive, dont les obligations ont été allégées au fil des négociations, s’inscrit plus largement dans un mouvement normatif de responsabilisation des entreprises européennes, poussé en ce sens par une pression accrue des parties prenantes.

L’adoption mouvementée de la CSDDD
Censée responsabiliser les entreprises européennes en matière de droits humains, santé, sécurité et environnement, la CSDDD a fait face à des obstacles de taille avant son adoption, principalement attribués à l’opposition de plusieurs États membres menés par l’Allemagne. Au début du mois de février, le gouvernement allemand avait en effet annoncé son intention de s’abstenir du vote du texte au COREPER. Cette position a été suivie par l’Italie, la Finlande, l’Autriche, la Hongrie, et d’autres États, portant le total des opposants à quatorze sur les vingt-sept pays de l’Union, y compris la France.
Le texte a finalement été validé par le COREPER, au prix de nombreuses négociations aboutissant à un champ d’application réduit, et à des obligations assouplies. Le texte voté par le Parlement européen sera en effet applicable aux entreprises européennes (ou à la société mère d’un groupe) employant plus de 1 000 salariés et ayant réalisé un chiffre d’affaires net de plus de 450 millions d’euros au niveau mondial et aux entreprises étrangères (ou la société mère d’un groupe) ayant réalisé un chiffre d’affaires de plus de 450 millions d’euros dans l’UE1.
Ces entités devront prévoir des mesures de prévention des risques d’atteintes aux droits humains, à la santé et à la sécurité, et à l’environnement2. Les incidences négatives découlant de leurs propres activités ou de celles de leurs filiales et, lorsqu’elles sont liées à leurs chaînes d’activités, de celles de leurs partenaires commerciaux devront ainsi faire l’objet d’un recensement3.
En fonction des incidences négatives identifiées, le texte vient préciser la manière dont l’entreprise devra réagir, en prévoyant un plan de remédiation des risques, ou en y mettant un terme4. Si le texte est bien adopté en l’état, les clauses éthiques stipulées dans les contrats devront être adaptées afin de correspondre aux modalités de gestion de la relation commerciale litigieuse telle que prévues par la directive. L’article 18 prévoit à cet égard la publication future de clauses contractuelles types qui pourront être stipulées de manière volontaire par les entreprises dans les contrats soumis au périmètre des obligations.
En outre, les entreprises soumises au devoir de vigilance devront consulter les parties prenantes lors de la mise en place des obligations prévues par la directive5, ainsi que prévoir un mécanisme efficace de recueil des plaintes et de remédiation6.
Le texte prévoit également la mise en place d’un plan de transition pour l’atténuation du changement climatique7 aligné avec les objectifs définis par l’Accord de Paris sur le climat du 12 décembre 20158. Cette approche élargie vise à intégrer de manière plus holistique les enjeux environnementaux et climatiques dans l’évaluation des risques et la prise de décision au sein des entreprises.
Par ailleurs, la CSDDD introduit la création d’une autorité de contrôle spécifique9, destinée à superviser l’application de la directive et à assurer une conformité...
Sur le même thème
-
Panorama rapide de l’actualité « Affaires » des semaines du 14 et 21 avril 2025
-
La CJIP Paprec Group : une nouvelle illustration de la (re)pénalisation du droit de la concurrence
-
Droit européen de l’insolvabilité : exécution au profit du débiteur
-
Déclaration de soupçon : la profession d’avocat conteste l’interprétation extensive du Conseil d’État
-
Associations professionnelles de courtiers d’assurance : deux « dés »-agréments illustrant la désagrégation programmée de « l’autorégulation » du courtage d’assurance et de son contrôle
-
Le marché de l’assurance-vie renoue avec la croissance
-
Petite pause printanière
-
Panorama rapide de l’actualité « Affaires » de la semaine du 7 avril 2025
-
Une nouvelle précision sur le recours contre les ordonnances du juge-commissaire
-
Enquêtes AMF : le Conseil constitutionnel écarte l’obligation de notification du droit de se taire
Sur la boutique Dalloz
Code de l’environnement 2025, annoté et commenté
04/2025 -
28e édition
Auteur(s) : Chantal Cans; Jessica Makowiak; Simon Jolivet; Edith Dejean