- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Droit des bases de données, entre progressions et coups d’arrêt
Droit des bases de données, entre progressions et coups d’arrêt
Le 27 novembre dernier, le Data Act, a été adopté. Il s’inscrit dans la stratégie européenne du numérique visant à standardiser les règles d’accès aux données dans le but ultime de créer un marché unique des données. Ce texte apporte des changements significatifs, notamment l’exclusion des bases de données contenant des données issues d’objets connectés de la protection du droit sui generis ; une occasion de revenir ici sur les développements jurisprudentiels récents, car ce droit sui generis, malgré ses défis, demeure un outil efficace pour la protection des bases de données.
par Gaëtan Lassere, Associé Gérant, Mandataire en Brevets Européen, Laurent & Charrasle 15 janvier 2024

Dans le paysage juridique dynamique des droits des bases de données, nous assistons à une série de décisions judiciaires qui marquent à la fois des avancées et des reculs dans la protection de ces droits. À l’occasion de l’adoption du Data Act, cet article vise à éclairer les récents développements relatifs au droit sui generis.
Importance cruciale des bases de données
Dans l’ère numérique actuelle, les bases de données constituent une composante vitale de l’économie mondiale, jouant un rôle central dans presque tous les secteurs d’activité. Ces vastes réservoirs d’informations, allant des données clients aux tendances de marché, en passant par des ensembles complexes de données pour l’intelligence artificielle, sont au cœur de la prise de décision stratégique, de l’innovation et de la compétitivité des entreprises. Leur valeur réside non seulement dans les données elles-mêmes, mais aussi dans la manière dont elles sont collectées, organisées, et mises à disposition. Face à cette importance croissante, une panoplie de mécanismes juridiques a été développée pour protéger ces actifs précieux.
En effet, les bases de données sont aujourd’hui protégées par différents droits de propriété intellectuelle et moyens de protection, notamment :
- le droit d’auteur (ou Copyright), qui protège la structure particulière de certaines bases de données ou encore certaines données stockées dans la base de données, par exemple un article ou une musique ;
- le RGPD, qui concerne les données à caractère personnel stockées dans une base de données ; …
- les contrats, limitant l’accès ou l’utilisation des bases de données, et ;
- le droit sui generis des bases de données, qui protège les investissements.
En droit européen, le droit sui generis s’applique aux bases de données qui ont nécessité un investissement substantiel pour leur collecte, leur vérification ou leur présentation.
Plus précisément, selon l’article 7 de la directive européenne sur les bases de données (Dir. 96/9/CE du Parlement européen et du Conseil, du 11 mars 1996), le droit sui generis vise à empêcher une extraction qualitativement ou quantitativement substantielle d’une base de données lorsqu’un investissement substantiel a été réalisé. À titre d’exemple, si une base de données protégée par le droit sui generis est disponible en ligne, il n’est pas possible d’en extraire toutes les données pour créer une nouvelle base de données ou améliorer une base de données existante.
Les règles qui entourent ce droit sont encore en discussion pour être complétées et précisées. Il y a eu cependant quelques affaires importantes qui nous permettent de comprendre son fonctionnement. L’une des jurisprudences les plus capitales est celle de British Horse Racing Board c/ William Hill devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE 9 nov. 2004, aff. C-203/02, RTD com. 2005. 90, obs. F. Pollaud-Dulian ). Dans cette décision, la société British Horse Racing Board (BHRB) disposait d’une base de données contenant de nombreux...
Sur le même thème
-
Voyage au bout du livre : de l’usage fautif de la mise au pilon
-
Panorama rapide de l’actualité « Propriété intellectuelle » des semaines 1er mars au 31 mars 2025
-
Le pop art : entre liberté de créer et respect des droits d’auteur
-
Création littéraire : quand le respect du droit d’auteur s’invite dans le conflit entre liberté de création et protection de la vie privée
-
Utilisation de données protégées par le droit d’auteur pour l’entraînement de systèmes d’IA : l’affaire Thomson Reuters c/ Ross Intelligence
-
Droit d’auteur : la liberté d’expression ne fait pas exception
-
Panorama rapide de l’actualité « Propriété intellectuelle » des semaines du 3 février au 24 février 2025
-
La mise à l’épreuve du droit d’auteur par le Juduku
-
Protection du droit moral de l’auteur vs remastérisation d’un vidéoclip et diffusion sur YouTube
-
« Copyright and AI », une consultation anglaise en cours
Sur la boutique Dalloz
Code de la protection des données personnelles 2025, annoté et commenté
11/2024 -
7e édition
Auteur(s) : Alexandra Guérin-François, Jean Lessi, Jessica Eynard, Elodie Rançon