Effectifs accrus, profils spécialisés : comment le parquet cyber de Paris a renforcé ses moyens

C’est un profil atypique dans la magistrature mais bienvenu à la section cyber J3 du parquet de Paris. Le magistrat Paul Simon, qui vient d’arriver à la rentrée, a un bagage informatique conséquent avec son master en mathématiques, vision et apprentissage de l’École normale supérieure de Paris-Saclay. Soit tout simplement, selon la presse, l’une des meilleures formations de France sur l’intelligence artificielle. Cette arrivée à la section d’un profil très technique n’est d’ailleurs pas isolée. À la fin du printemps dernier, la magistrate Audrey Gerbaud, titulaire elle d’un diplôme universitaire spécialisé sur la cybercriminalité, avait également posé ses valises au parquet cyber.

Avec cinq magistrats, qu’il est désormais loin le temps (2018) où cette section spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité dirigée par Johanna Brousse – Sophie Gschwind et Pauline Fabre complètent ce casting – comptait seulement deux représentantes du ministère public ! « Ces renforts étaient très attendus », confirme à Dalloz actualité la substitute Sophie Gschwind. « Nous voulons diversifier les compétences, avec des magistrats expérimentés et d’autres plus jeunes ayant suivi des formations techniques plus avancées », précise-t-elle, une façon de nourrir les échanges de vue sur les dossiers.

Ces renforts incarnent la montée en puissance...