Emmanuel Macron reste prudent sur la réforme constitutionnelle

En introduction, le Président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius a commencé à faire l’éloge de la « stabilité » de notre Constitution. Puis, il a évoqué l’un des principaux sujets du jour : le référendum. Il a tenu à rappeler que même si « ce ne fut pas la pratique suivie lors des référendums de 1962 et 1969 », le « droit constamment respecté depuis lors, et la jurisprudence donne désormais expressément compétence au Conseil constitutionnel pour, en amont, contrôler notamment la validité du décret de convocation des électeurs et donc la régularité de la question posée ». Le référendum oui, mais pas au-dessus de la Constitution, et donc du Parlement, comme l’avait tenté de Gaulle.

Or le Parlement est souvent le verrou des réformes constitutionnelles espérées par les Présidents. Depuis 2008, les réformes ont toutes échouées, celles proposées par François Hollande comme celles d’Emmanuel Macron. Et aujourd’hui, avec un Sénat ancré à droite et une Assemblée régulièrement secouée par sa minorité...