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Éric Dupond-Moretti : « Mon ministère n’est pas celui de la guerre, mais des libertés »
Éric Dupond-Moretti : « Mon ministère n’est pas celui de la guerre, mais des libertés »
La passation de pouvoir entre Nicole Belloubet et Éric Dupond-Moretti s’est tenue hier matin, dans la cour du ministère, place Vendôme.
par Julien Mucchielli avec Pierre-Antoine Souchardle 8 juillet 2020

Au ministère de la justice, place Vendôme, la cour intérieure pavée est ceinte de deux façades, d’où les employés, accoudés aux fenêtres, ont pu suivre la « passation de pouvoirs » entre Nicole Belloubet et Éric Dupond-Moretti, car la cour en elle-même était saturée de journalistes agglutinés, de collaborateurs du cabinet de la ministre, de parlementaires. Cela faisait trois ans que l’ancienne membre du Conseil constitutionnel (d’où elle fut extirpée pour diriger le ministère) gardait les sceaux et, après un discours d’adieu ponctué de citations (Mandela, Jaurès) et conclu par des larmes, elle les remit (les sceaux) à son successeur, « visage emblématique de la justice », dit-elle, l’avocat pénaliste Éric Dupond-Moretti.
Nicole Belloubet est d’abord apparue seule. Elle a salué ses conseillers dans un silence total, avant que deux minutes d’applaudissements bruyants ne parachèvent cet adieu officiel. Comme le veut le protocole, elle a prononcé un bref discours retraçant le parcours, les projets aboutis, les projets en cours, les défis, tout comme Éric Dupond-Moretti, désormais ministre de la justice, a, dans un bref discours, annoncé les chantiers à venir. Il a tout d’abord tenu à rassurer la magistrature, quelque peu secouée depuis sa nomination mardi soir, en affirmant et répétant : « Ce ministère n’est pas le ministère de la guerre, mais celui des libertés » (mais aussi celui de « l’antiracisme » et « des droits de l’homme »). Puis, il s’est présenté : « Je n’ai pas une connaissance technocratique de la justice, je la connais humainement, intimement, charnellement. J’ai vu le meilleur et le pire, j’ai rencontré de très grands magistrats, je les respecte, [ces magistrats] gourmands de contradictoire. »
« Je ne suis pas un homme politique, je viens de la société civile, et même de la société pénale. Je ne fais de guerre à personne, je veux garder le meilleur et changer le pire. » Il souhaite une « ouverture de la magistrature à la société civile ». Après avoir évoqué les nombreuses condamnations de la France par la CEDH, douzième pays le plus condamné, il a réaffirmé sa volonté de transformer l’institution judiciaire, dont il a déploré, au passage, les déplorables conditions de travail. « Je souhaite être le garde des Sceaux qui portera enfin en Congrès la réforme du parquet tant attendue », a-t-il affirmé. Un parquet dont il souhaite notamment encadrer les pouvoirs dans le cadre de l’enquête préliminaire : la direction des affaires criminelles et des grâces, a-t-il affirmé, aura pour charge de lui faire des propositions en ce sens. Le nouveau ministre a également évoqué la réforme de la justice pénale des mineurs, a rappelé sa sensibilité à la question carcérale, a proclamé son respect de l’administration pénitentiaire, qui auront l’honneur d’être les premiers à recevoir la visite du nouveau ministre de la justice, Éric Dupond-Moretti.
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