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Euthanasie : la QPC ne permet pas de forcer la main au législateur

Le Conseil d’État indique dans une décision du 10 octobre que la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) ne doit pas servir à contraindre le législateur à légiférer.

par Donia Necible 19 octobre 2022

Le Conseil d’État avait déjà affirmé que la QPC ne devait pas servir à la création d’un régime juridique (CE 12 févr. 2021, n° 440401, Lebon ; AJDA 2021. 367 ; ibid. 815 , note C. Roux ).

Alors que le Comité consultatif national d’éthique a récemment relancé le débat sur l’aide active à mourir (v. AJDA 2022. 1708 ), l’association « DIGNITAS – Vivre dignement – Mourir dignement » a demandé, cet été, au Conseil d’État de renvoyer au Conseil constitutionnel les articles L. 1110-5 et L. 1110-5-3 du code de la santé publique issus de la loi de 2016 au motif qu’ils porteraient atteinte au « droit de mourir » dans la dignité en s’abstenant de garantir la possibilité pour chacun de mettre fin à ses jours « en dehors de toute situation d’obstination déraisonnable ou de fin de vie ». Or, rappelle la Haute juridiction, le Conseil constitutionnel a déjà eu l’occasion de se prononcer sur le dispositif Claeys-Leonetti (2 juin 2017, n° 2017-632 QPC, AJDA 2017. 1143 ; ibid. 1908 , note X. Bioy ; D. 2017. 1194, obs. F. Vialla ; ibid. 1307, point de vue A. Batteur ; ibid. 2018. 765, obs. J.-C. Galloux et H. Gaumont-Prat ; ibid. 1344, obs. E. Debaets et N. Jacquinot ; AJ fam. 2017....

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