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Le ministère de la Justice a mis en ligne des séries statistiques de l’administration pénitentiaire. Un document qui permet de retracer les évolutions de notre justice et de nos prisons depuis quarante ans. Une grande tendance : la France incarcère de plus en plus.
par Pierre Januelle 14 décembre 2020

250 000 personnes sous main de justice
Le nombre de personnes écrouées est passé de 36 900 en 1980 à 82 300 en 2020 (dont 70 700 détenus). Mis à part dans les années 1990, hors grâces présidentielles, la population carcérale a presque constamment augmenté. Une hausse étroitement liée à la construction de nouvelles places en prison. Ainsi, depuis 2003, la densité carcérale a ainsi toujours été entre 107,4 % et 121,9 %. Notre taux de détention est de 105 pour 100 000 habitants (Allemagne : 77 ; Angleterre : 140 ; Belgique : 95 ; Espagne : 129 ; Italie : 100 ; Pays-Bas : 56).
Depuis le début des années 2000, l’administration distingue les personnes écrouées de celles détenues, signe de la montée en puissance du bracelet électronique. Entre 1980 et 2020, le nombre de personnes suivies en milieu ouvert est passé de 71 200 à 165 900. À noter, ce chiffre stagne depuis 2014. Près de 250 000 personnes étaient sous main de justice au 1er janvier 2020.
En 2019, 71 % des condamnés libérés l’étaient sans avoir bénéficié d’aménagement de peine. Une part légèrement plus importante qu’en 2014. Le nombre de libérations conditionnelles diminue (5 300 en 2020 contre 7 000 il y a dix ans).
Si le nombre de semi-libertés a augmenté ces dernières années (6 400 sur l’année 2019), les placements extérieurs diminuent et le recours au bracelet électronique augmente fortement (31 700 sur l’année 2019). Concernant le milieu ouvert, la mesure phare reste le sursis avec mise à l’épreuve (124 000 au 1er janvier 2020), suivi du travail d’intérêt général (TIG)/sursis TIG (36 000, chiffre en légère diminution ces dernières années).
Des étrangers sous-représentés dans le milieu ouvert
Sur quarante ans, la part des femmes parmi les personnes détenues reste très stable (entre 3 % et 4 %), tandis que la part des mineurs diminue (14,4 % en 1980, 10 % en 1990, 8,4 % en 2000, 7,5 % en 2010 et 6,7 % en 2020). L’âge moyen des détenus augmente régulièrement (35 ans en 2020). Le nombre d’étrangers parmi les personnes écrouées a diminué avant de légèrement augmenter ces dernières années (30 % en 1992, 18 % en 2010, 21 % en 2020). À noter, les étrangers ne représentent que 7 % des personnes suivies en milieu ouvert. Ratio inverse pour la proportion de femmes, qui est de 7,5 %.
Dans les années 1980, les personnes prévenues constituaient jusqu’à la moitié des personnes détenues. Le chiffre a ensuite diminué (25 % en 2015), avant d’augmenter ces dernières années (29,8 % en 2020). Depuis les années 2000, la part des personnes écrouées pour des peines criminelles est passée de 24 % à 13 %. Parmi les détenus, 32 % des condamnés exécutent des peines de moins d’un an. Le nombre de personnes incarcérées pour des peines inférieures à six mois est remarquablement stable depuis 2015 (6 300 personnes au 1er janvier 2020).
Sur les motifs, depuis les années 1980, la part des personnes écrouées pour vol a chuté (50 % en 1980, 19 % en 2020), alors qu’augmentait celle des violences volontaires. La part des personnes écrouées pour viol ou agression sexuelle, après avoir connu un point haut en 2001 (25 %), diminue depuis, pour passer à 10 % en 2020. Depuis 2015, la part des personnes écrouées pour infraction à la législation sur les stupéfiants augmente à nouveau (18,5 %). Enfin, 5 % des personnes incarcérées le sont pour des délits d’atteinte à l’autorité de l’État.
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