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Gérald Darmanin : un homme pressé à la Justice

La nomination de Gérald Darmanin à la Justice marque une rupture de style nette avec son prédécesseur Didier Migaud. Depuis son arrivée, le nouveau ministre multiplie les annonces sur le pénal. Mais ses marges de manœuvre sont limitées.

par Pierre Januel, Journalistele 7 janvier 2025

Le 23 décembre, la nomination de Gérald Darmanin comme ministre de la Justice était l’une des surprises de la nouvelle équipe de François Bayrou. L’été dernier pourtant, après sept années passées au gouvernement, dont quatre à l’Intérieur, il avait fait part de sa volonté de prendre du recul.

Mais six mois après, la volonté de peser dans le débat national était très forte. Le député de Tourcoing a donc fait part de son souhait de revenir au gouvernement. Le ministère de la justice était pourtant promis à Xavier Bertrand. Mais ce dernier, adversaire affiché du Rassemblement national, s’est fait bloquer par Marine le Pen : le RN reste maître d’une éventuelle censure du gouvernement Bayrou, dont l’espérance de vie est limitée et la marge de manœuvre très étroite. Depuis la dissolution, le Parlement a été dans l’incapacité d’adopter un texte important.

Narcotrafic et prisons

Gérald Darmanin s’est donc retrouvé à la Chancellerie, un ministère aussi prestigieux qu’« infernal ». Le nouveau ministre, sachant l’espérance de vie de son gouvernement réduite, a décidé de peser rapidement dans les débats. Malgré les fêtes, il a multiplié les interviews, déplacements et annonces. Sa première priorité est systématiquement martelée : il s’agit de la lutte contre le narcotrafic. Un changement par rapport à son passage Place Beauvau, où le ministre s’était centré sur la délinquance du quotidien et la lutte contre le terrorisme. Sa réforme de la police...

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