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Les Jeux olympiques finissent de banaliser les outils de l’état d’urgence

Deux députés ont fait le bilan sécuritaire des Jeux olympiques. Contrairement aux craintes, la délinquance a fortement reculé. Il y a toutefois eu une importante mobilisation des pouvoirs publics, tant du nombre de fonctionnaires engagés que des outils exceptionnels issus de l’état d’urgence.

par Pierre Januel, Journalistele 27 mars 2025

La question sécuritaire des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) a été une préoccupation lourde des pouvoirs publiques depuis plusieurs années : renforcement des effectifs, textes législatifs dédiés, nouvelles technologies autorisées. Au final, les jeux « se sont déroulés sans qu’aucun évènement majeur ne vienne les perturber ». C’est ce que concluent un rapport des députés Éric Martineau (MoDem) et Stéphane Peu (PCF).

Une facture d’1,37 milliard 

Si des projets d’attentat ont été déjoués et des lignes ferroviaires ont été sabotées, cela s’est fait avant les Jeux. Le préfet de police a noté avec satisfaction que, pendant la période olympique, « les atteintes aux biens ont baissé de 15 % et les violences physiques crapuleuses de près de 35 % ».

Parmi les rares indicateurs en hausse : les infractions à la législation sur les stupéfiants (+ 228 %) et les violences sur les personnes dépositaires de l’autorité publique (+ 115 %), deux hausses liées à la forte présence policière. VIGINUM a également recensé quarante-trois manœuvres informationnelles liées aux Jeux.

Le rapport indique que 622 gardes à vue ont été réalisées pendant les JOP. Près de 60 % sont liées à des faits de troubles à l’ordre...

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