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L’affaire Agnelet ou le procès diabolique

C’était hier le dernier jour des débats dans le procès de Maurice Agnelet, l’ancien avocat niçois accusé d’être à l’origine de la disparition en 1977 de sa maîtresse et héritière du casino du Palais de la Méditérranée, Agnès Le Roux.

par Marine Babonneaule 10 avril 2014

15 heures. Une dépêche AFP annonce que les autorités italiennes ont ouvert une enquête préliminaire concernant l’affaire Agnelet. Personne ne bouge, personne n’est au courant, ni le président des assises d’Ille et Vilaine, ni les jurés, ni l’avocat général pas plus que les avocats. Seuls les journalistes en ont connaissance.

Le procès Agnelet n’est plus à un rebondissement près. Il y a d’abord eu celui du début de semaine, lorsque l’un des fils de Maurice Agnelet, Guillaume, a lâché ce qui était pour lui « un secret de famille » enfoui depuis tant d’années : c’est bien son père qui a tiré une balle dans la tête d’Agnès Le Roux, quelque part dans la forêt de Monte Cassino en Italie, et qui s’est débarrassé de son corps. C’est sûr, puisque que c’est son père qui lui avoué, et pis, c’est sa mère qui lui a livré les détails. Et là, maintenant, la police italienne qui veut en savoir plus. Quel est donc ce procès qui ne parvient pas à faire sortir la putréfaction d’une histoire vieille de 37 ans ? Quel est donc ce procès qui ne peut se mesurer à la perversité et au machiavélisme de Maurice Agnelet, à ses mensonges, ses manœuvres, son avidité, ses sourires figés et ses yeux perpétuellement levés au ciel ? Et comment, dans ces conditions, être l’avocat du diable ?

Hier, la matinée a eu des accents dramatiques, « tragiques » comme l’avait annoncé François...

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