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L’usage privatif de la chose indivise ne s’accompagne pas nécessairement du paiement d’une indemnité d’occupation

Doit être approuvée la cour d’appel qui a rejeté la demande en indemnité d’occupation dirigée contre un indivisaire, dès lors que l’utilisation faite par celui-ci d’une partie de la chose indivise n’est pas contraire à la destination des lieux et ne porte pas atteinte aux droits égaux et concurrents de l’indivisaire demandeur.

par Nicolas Le Rudulierle 26 novembre 2014

Sans avoir à attendre un éventuel partage, « tout indivisaire est en droit de faire cesser les actes accomplis par un autre indivisaire, qui ne respectent pas la destination de l’immeuble ou qui portent atteinte à leurs droits égaux et concurrents sur la chose indivise et d’agir à cet effet, ainsi que pour obtenir réparation du préjudice consécutif auxdits actes » (Civ. 1re, 12 mai 2010, n° 09-65.362, Dalloz actualité, 1er juin 2010, obs. L. Dargent ; AJ fam. 2010. 336, obs. C. Vernières ; RTD civ. 2010. 587, obs. T. Revet ; JCP 2010. I. 1162, n° 14, obs. H. Périnet-Marquet). L’action d’un indivisaire à l’égard d’un autre peut donc essentiellement se fonder sur deux moyens : la préservation du bien indivis ou la protection de ses droits sur ce bien.

À cet égard, la privatisation par l’un des coïndivisaires de l’usage ou de la jouissance du bien ou d’une partie seulement de celui-ci contrevient à la nature même de...

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