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Liberté d’expression et atteinte à la réputation en copropriété

Les abus de la liberté d’expression prévus et réprimés par la loi du 29 juillet 1881 ne peuvent être réparés sur le fondement de l’article 1382, devenu 1240, du code civil.

par Nicolas Le Rudulierle 18 novembre 2016

À plusieurs reprises des notes du conseil syndical avaient été affichées dans les parties communes de l’immeuble pour rappeler que les travaux votés ne pouvaient pas être réalisés à raison du non-paiement par un copropriétaire de ses charges. Les affiches indiquaient par ailleurs que la contribution du débiteur était de 20 % des millièmes. Cette dernière indication permettant aux propriétaires de lots de connaître l’identité exacte du copropriétaire ainsi désigné, celui-ci assigna les membres du conseil syndical en réparation de son préjudice sur le fondement de l’ancien article 1382 du code civil, devenu 1240 depuis le 1er octobre 2016 et consacrant la responsabilité civile délictuelle.

La troisième chambre civile casse la décision du juge de proximité qui avait fait droit à la demande du prétendu débiteur. La Cour réaffirme que « les abus de la liberté d’expression prévus et réprimés par la loi du 29 juillet 1881 ne peuvent être réparés sur le fondement de l’article 1382, devenu 1240, du...

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