Accueil
Le quotidien du droit en ligne
-A+A
Article

À Lille, les jeunes avocats entre liberté, espoir et désillusions

Paroles de jeunes avocats lillois. 

par Rémi Flamantle 16 mai 2017

Selon le récent rapport Haeri1, 45 % des avocats en France ont moins de 40 ans. Cette statistique est d’autant plus parlante lorsqu’on l’associe à l’augmentation rapide et constante du nombre d’avocats exerçant sur le territoire2. Certains craignent de voir la profession engorgée par la jeunesse, quand cette même jeunesse abandonne parfois après seulement quelques années devant la précarité de leur activité. Le barreau de Paris, par sa densité3, cristallise régulièrement ces difficultés mais les barreaux provinciaux, comme le barreau de Lille, n’échappent pas à ce phénomène et tentent, avec plus ou moins d’efficacité, d’y faire face.

« J’ai ressenti très vite une désillusion, surtout au niveau de la rémunération. » Me Mathilde Kasprzyk, présidente de l’Union des jeunes avocats (UJA) de Lille, pointe immédiatement le principal obstacle que rencontrent les avocats. Au cours de sa première année de collaboration, un avocat bénéficie d’une rétrocession de 2 150 €, la deuxième année, 2 350 €. Montant duquel il convient de retirer entre 40 et 50 % de charges. « Il faut faire tomber les désillusions, l’avocat n’est pas riche », rappelle encore Mathilde Kasprzyk. Avant d’expliquer que l’UJA de Lille se bat pour une revalorisation significative de cette rétrocession. Le collaborateur libéral a également la possibilité de développer la...

Il vous reste 75% à lire.

Vous êtes abonné(e) ou disposez de codes d'accès :