- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Mandat d’arrêt européen : le recul du contrôle de la double incrimination
Mandat d’arrêt européen : le recul du contrôle de la double incrimination
Lors de l’exécution du mandat d’arrêt européen, la double incrimination n’a pas à être vérifiée si le motif de refus facultatif, en présence de faits qui ne constituent pas une infraction au regard de la loi française, n’est pas soulevé. À l’inverse, si son application est évoquée, le contrôle de la réciprocité d’incrimination demeure nécessaire, sauf si deux conditions cumulatives sont remplies.
Les instruments de reconnaissance mutuelle, tels que le mandat d’arrêt européen (ci-après, MAE), visent à faciliter la circulation des décisions judiciaires au sein de l’Union européenne avec, parfois, le soutien déterminé de la chambre criminelle, laquelle évince tout obstacle à leur mise en œuvre comme en témoigne l’arrêt rendu le 29 mai 2024.
Une chambre de l’instruction a autorisé la remise d’un individu, sur le fondement de trois MAE aux fins de poursuites pour diverses infractions et d’exécution de deux peines d’emprisonnement prononcées les 20 septembre 2012 et 5 février 2013. La personne recherchée avait accepté sa remise sans renoncer au principe de spécialité (§ 2). Ce dernier interdit traditionnellement à l’État ayant obtenu la remise d’une personne de la poursuivre, de la priver de liberté ou de la remettre à un autre État pour une infraction antérieure à la remise et différente de celle l’ayant justifiée.
Les autorités judiciaires françaises d’exécution de l’instrument ont été saisies d’une demande d’extension des effets de la remise aux fins d’exécution d’autres peines d’emprisonnement prononcées le 11 janvier 2022 (§ 3). À ce titre, l’intéressé a déclaré ne pas y consentir pour des infractions autres que celles pour lesquelles il avait été remis sur le fondement des MAE (§ 4). Pour autant, la chambre de l’instruction l’a autorisée après avoir évincé l’exigence de la double incrimination. Selon elle, cette dérogation s’applique à deux conditions alternatives : si les faits reprochés entrent dans l’une des trente-deux catégories d’infractions listées exhaustivement (C. pr. pén., art. 694-32) ou si ces faits constituent une infraction en droit français (§§ 6 et 8). En somme, la première condition ayant été vérifiée, la dérogation pouvait s’appliquer, écartant alors le contrôle de la réciprocité d’incrimination.
La personne faisant l’objet de la remise a donc formé un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la chambre de l’instruction, autorisant l’extension des effets du MAE. Selon elle, il existe deux conditions cumulatives et non alternatives (§ 5). Les faits reprochés doivent : d’une part,...
Sur le même thème
-
Droit de l’étranger d’être entendu dans une procédure d’éloignement
-
La Cour de cassation renonce à défendre la qualification contractuelle de l’action directe du sous-acquéreur
-
Accès aux documents des institutions de l’UE : annulation du refus de la Commission européenne de communiquer les messages textes échangés entre la présidente von der Leyen et le PDG de Pfizer
-
La convocation devant la commission du titre de séjour est une garantie
-
Discrimination à rebours : la Cour européenne se prononce (enfin) et valide
-
Admission de principe des clauses attributives de juridiction asymétriques
-
Petite pause
-
L’intérêt de l’appelant à faire un second appel en cas d’irrecevabilité encourue par un premier appel irrégulier
-
Le droit au séjour dérivé naît directement du droit de l’Union européenne
-
Chronique CEDH : mise en évidence européenne de l’urgence à modifier la définition française du viol
Sur la boutique Dalloz
Code de procédure pénale 2026, annoté + Supplément "loi narcotrafic" inclus
07/2025 -
67e édition
Auteur(s) : Coralie Ambroise-Castérot; Pascal Beauvais; Maud Léna