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Médias, police, justice : tous coupables

Une conférence-débat s’est tenue, lundi 12 mai, à la maison France-Amériques. Avocats, magistrats, policiers et journalistes étaient invités à s’exprimer sur les relations complexes qui régissent leurs métiers, les erreurs commises et les perspectives d’amélioration. 

par Julien Mucchiellile 14 mai 2014

Les médias, parfois, attisent. Et quand ils tentent de refréner la vindicte que certains d’entre eux ont semé en un instant, il est souvent trop tard, l’opinion publique a son bouc émissaire, la proie est bientôt lynchée. « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose », disait Talleyrand, qui s’y connaissait en manipulation.

L’histoire médiatique récente est parsemée d’histoires épouvantables, de l’affaire Grégory aux fausses accusations portées à l’encontre de Dominique Baudis ou Abderrezak Besseghir, un bagagiste de Roissy soupçonné de terrorisme, cloué au pilori, présumé coupable par une presse fautive, une presse qui a échoué dans sa mission, celle d’informer, d’expliquer, de dévoiler des faits, rien que des faits, des faits réels et non fantasmés. Dans cette nasse de la rumeur, du ressentiment et de la colère, les médias ne sont pas seuls à être pris. La justice, la police ont, à un moment donné, commis des erreurs. Car l’espace médiatique est la responsabilité de tous, et quand il y a débâcle, « nous sommes tous en faillite » selon la formule de Francis Szpiner, avocat au barreau de Paris.

Il était invité à s’exprimer, lundi matin à la maison France-Amériques, aux côtés d’un confrère, Christophe Ayela, de magistrats, Sylvia Zimmermann, doyen des juges d’instruction et Jean-Claude...

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