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[PODCAST] Le mensonge à l’ère numérique : nouveau rapport du droit à la vérité ?

En cette fin avril, alors que le premier du mois semble déjà loin, Amicus radio choisit un thème aux allures ludiques mais lourd de sens et de symboles en analysant les enjeux juridiques de l’art du mensonge à l’ère numérique.

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Le mensonge serait-il intrinsèquement lié à la nature humaine ? Le rapport du menteur à la vérité est ancré dans une célèbre antinomie, que l’on doit à un certain Épiménide au VIIe siècle avant J.-C., exprimée sous le paradoxe du menteur qui consiste à dire « que tous les Crétois sont menteurs ». Or, lui-même étant crétois, la formule interpellait par son paradoxe. Cette contradiction, qu’Aristote résoudra en exprimant la nuance selon laquelle on peut mentir en général, tout en disant la vérité sur un point particulier, fera l’objet d’un nombre considérable de travaux en philosophie et en logique mathématique.

Définir le mensonge est une entreprise complexe. Il désigne une assertion sciemment contraire à la vérité avec dessein de tromper, et caractérise ainsi ce qui n’est pas conforme à la réalité. Pour autant cette idée et son appréciation demeure très subjectives car au fond, qu’est-ce que la conformité et qu’est-ce que la réalité ? (B. Elissalde, F. Tomas, H. Delmas et G. Raffin, La Psychologie du Mensonge, in Le mensonge. Psychologie, applications et outils de détection, 2019, p. 17 s.). Qui plus est la vérité constitue rarement une représentation exacte de la réalité (Y. Chartier, Avant-propos, in Rapport de la Cour de cassation. La vérité, 2004, p. 39 s.). Le mensonge est en soi souvent réprimé au...

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