- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Le paiement intégral des travaux et la prise de possession valent présomption de réception tacite
Le paiement intégral des travaux et la prise de possession valent présomption de réception tacite
La Cour de cassation précise que le paiement intégral d’un lot et sa prise de possession par le maître d’ouvrage valent présomption de réception tacite. La « volonté non équivoque » du maître d’ouvrage de recevoir les travaux n’a donc plus à être démontrée, sauf à ce que celui qui conteste la réception tacite prouve que cette volonté fait défaut. La charge de la preuve est renversée sur ce point.
par Delphine Peletle 21 février 2019
Cet arrêt, qui fait suite à une jurisprudence foisonnante sur le sujet, est l’occasion pour la Cour de cassation de confirmer la validité de la réception partielle par lots et de renouveler les conditions d’admission de la réception tacite.
En l’espèce, un particulier confie, sous sa maîtrise d’ouvrage, des travaux de terrassement et de gros œuvre à un entrepreneur du bâtiment, qu’il paye en totalité. À la suite de la survenance de désordres, qui ont nécessité l’organisation d’une mesure d’expertise judiciaire, le maître d’ouvrage assigne en responsabilité l’entrepreneur, ainsi que son assureur en responsabilité décennale.
La cour d’appel considère qu’en l’absence de réception des travaux, seule la responsabilité contractuelle de l’entrepreneur est susceptible d’être engagée, ce qui justifie que l’assureur en responsabilité décennale soit mis hors de cause. En premier lieu, la cour d’appel estime que les conditions ne sont pas réunies pour admettre l’existence d’une réception partielle de l’ouvrage, portant uniquement sur le lot confié à l’entreprise. Selon elle, le principe sous-tendu par l’article 1792-6 du code civil demeure celui de l’unicité de la réception, qui interdit de procéder à une réception par lots, sans attendre l’achèvement total des travaux. En second lieu, la cour d’appel refuse de reconnaître que le lot litigieux a pu faire l’objet d’une réception tacite. Pour les juges du second degré, une telle réception n’est pas uniquement caractérisée par l’entrée dans les lieux et le paiement du prix des travaux, mais exige la preuve que le maître d’ouvrage a affirmé sa volonté non équivoque de recevoir l’ouvrage. Or, rien ne permettait d’affirmer qu’en payant la dernière facture, le maître d’ouvrage avait entendu accepter les travaux, et non uniquement s’acquitter de sa dette.
La Haute...
Sur le même thème
-
Accession et indivision perpétuelle et forcée : démolition d’une construction réalisée sans le consentement des indivisaires
-
Loyers commerciaux au 4e trimestre 2024 : l’ICC en négatif !
-
Garantie décennale non applicable aux éléments d’équipement à vocation exclusivement professionnelle
-
VEFA et désordres apparents : forclusion de la garantie de non-conformité
-
Réception de l’ouvrage comme point de départ du délai de responsabilité décennale du constructeur
-
Défaut de contenance : étendue de la responsabilité de l’architecte chargé d’une mission complète de maîtrise d’œuvre
-
Loyers commerciaux au 3e trimestre 2024 : l’ILAT toujours en tête !
-
Demande en paiement du constructeur : la frontière entre demande reconventionnelle et défense au fond est fine !
-
Travaux sous-traités après cautionnement : limitation de l’inopposabilité de la cession de créance au sous-traitant
-
Déclaration de politique générale : l’immobilier a un cap !